Hachette publie environ 200 titres par an, en 2022 : 19 millions d’exemplaires de la romance étaient imprimés et orgueil et préjugé de Jane Austen (1813) est encore en deuxième position pour le plus de livres vendus.
Alors, pourquoi un genre qui fait tant rêver est-il aussi la cible de critiques acerbes ?

La romance : un genre qui fait battre les cœurs
La romance nous permet de voyager à travers nos émotions, elle a cette capacité unique de nous transporter dans des récits où tout semble possible, où l’amour triomphe souvent malgré les obstacles.
Qui n’a jamais eu envie, ne serait-ce qu’un instant, de vivre une histoire aussi intense et belle que celle des personnages principaux ? On peut prendre un classique en citant Jane Austen avec Orgueil et Préjugés, ou un livre un peu plus moderne avec Collenn Hoover. La romance a toujours su captiver les lecteurs, et ce, peu importe les époques que ce soit, des romans ou des nouvelles .
Et si la littérature sentimentale marche tellement bien c’est, car elle met en avant des émotions que tout le monde peut comprendre, peu importe son âge, son genre ou son parcours. Quand vous lisez une histoire d’amour, on vous invite implicitement à ressentir avec les personnages, à partager leurs peurs, leurs espoirs, et leurs joies.
On a tous nos moments où l’on veut une évasion d’utopie (être sûr que tout finira bien) ou d’une dose extra guimauve du début à la fin. Tandis qu’à d’autres moments, nous aurons envie de jeter un œil à ses autres écrivains qui rendront les personnages plus proches de la réalité, qui nous ressemble. Et c’est ce qui fait la beauté de la lecture, il existe une panoplie de style et genre pour satisfaire chacun d’entre nous.
Mais pourquoi tant de critiques envers la romance ?

Autant elle peut faire rêver, autant elle peut recevoir des avis de « déjà vue », ou qualifier de « relation toxique». Certains romans peuvent même tomber dans des clichés comme : la belle jeune femme timide qui rencontre un homme mystérieux et richissime, ou le triangle amoureux classique qui semble sorti tout droit d’une recette préétablie. Mais la romance, ce n’est pas que cela.
Il y a aussi les récits bien écrits qui emprunteront des chemins moins connus, moins explorés et où l’on n’y voit pas seulement des couples hétéros ou de femme qui attend son homme parfait pour être pleinement épanouie et heureuse. La romance peut devenir légère et amusante, comme pour les comédies romantiques ou son opposé avec des thèmes sur le deuil, de pardon, ou la résilience. À tous les garçons que j’ai aimés de Jenny Han parle autant de l’amour que des relations familiales et de l’identité.
Alors pourquoi tant de critiques ? Parce que la littérature sentimentale est concidérée n’être que pour les femmes, que ces dernières sont dans la quarantaine frustré de leur vie intime ? Pourtant, la romance demeure tout aussi complexe qu’un autre genre.
Les romans policiers ou de science-fiction, par exemple, reçoivent rarement les mêmes reproches, même lorsqu’ils se servent de tropes ou des trames où l’on sait déjà ce qui se passera au prochain tournant.
Créer des personnages attachants, explorer une gamme d’émotions, tout en possédant une intrigue captivante, demandent toute autant de préparation que n’importe quelle histoire d’action, voire même plus puisqu’il est question de décortiquer des sentiments, de toucher à la psychologie et non de juste décrire un combat physique.
D’autres critiques viennent des clichés associés au genre. C’est vrai, certains récits peuvent paraître prévisibles : une rencontre, des conflits, et un dénouement heureux. Mais ces clichés, lorsqu’ils sont bien utilisés, répondent à un besoin : celui d’un happy ending qui redonne de l’espoir.
Et entre nous, qui n’aime pas une fin qui fait sourire ?
L’importance de la romance en littérature
Au-delà de ces critiques négatives, le côté sentimental à son rôle a joué en littérature. Elle ne se contente pas de raconter une histoire ludique qui nous pousse à tourner les pages encore et encore en s’imaginant l’amour idéal, mais elle est porteuse de messages puissants.
D’abord, elle explore des thèmes profonds, parfois même douloureux. Une romance peut aborder le deuil, la peur d’aimer à nouveau, les inégalités sociales ou bien la quête de soi. Les personnages qui entrent en scènes doivent apprendre à évoluer et surmonter des obstacles personnels qui peuvent inspirer les lecteurs.
Vous êtes-vous déjà identifié à un héros ou une héroïne qui, malgré ses doutes et ses craintes, finit par trouver sa voie ?
Ensuite, la littérature sentimentale a un impact culturel. Elle reflète les valeurs et les défis d’une époque. Par exemple, les romances d’aujourd’hui mettent en avant la diversité : des couples de toutes origines, des relations LGBTQ+, des amours atypiques, etc. ce qui participe à la normalisation et à la représentation de toutes les formes d’amour.
Enfin, n’oublions pas son rôle thérapeutique. Lire une histoire sentimentale, c’est comme plonger dans un cocon : on s’évade, on rêve, on se réconforte. C’est un genre qui donne de l’espoir, un petit rappel que, même dans les moments sombres, il existe toujours une lumière au bout du tunnel.
Ce que la romance nous apprend sur nous-mêmes
La romance, c’est aussi une leçon sur l’humain. Elle nous enseigne que l’amour est imparfait, mais précieux. Que les relations demandent des efforts, mais valent la peine. Elle nous pousse à réfléchir sur nos propres désirs, nos peurs, et nos attentes.

Et c’est là tout son charme : elle nous reconnecte à nos émotions. Dans un monde où tout va vite, où l’on est parfois déconnecté de soi-même, c’est comme appuyer sur « pause ». C’est prendre le temps de ressentir, de s’imaginer, de rêver.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous une romance préférée qui vous a marqué(e) ? Ou un cliché que vous adorez malgré tout ? N’hésitez pas à partager vos idées dans les commentaires.

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article ! Si ce sujet vous passionne, n’hésitez à me suivre pour découvrir mes prochains articles, ou à explorer mes livres.
Vous pouvez également lire l’article précédent sur 7 archétypes qui font rêver. La semaine prochaine, je parlerai de l’importance des livres chez les adolescents.
Ps : Vous pouvez regarder cet article si vous voulez plus de statistique (faudra la traduire en français par contre).